Il est devenu presque impossible d’évoquer les résultats obtenus par un club sans penser immédiatement à l’argent qu’il a dépensé pour construire son effectif. Mais il est très dur d’avoir tous les chiffres en tête pour effectuer une comparaison objective.
Chaque saison, c’est la même rengaine. Si le PSG se fait éliminer avant le dernier carré de la Ligue des champions, de nombreux observateurs en France et ailleurs s’empressent de noter que ses résultats sont en dessous des attentes générées par les énormes dépenses de QSI. S’il atteint les demi-finales ou la finale comme en 2020, on compare son budget à celui des adversaires qu’il a éliminés pour relativiser cette performance. Derrière ces remarques, une idée simple : avec tout l’argent investi depuis 2011, le club de la capitale aurait dû soulever au moins une fois la C1.
Ces débats existent et ont toujours existé dans tous les pays mais s’accentuent ces dernières années avec l’arrivée de clubs-États. Il y a quelques jours, Jürgen Klopp semblait se plaindre des moyens illimités de Manchester City : “Vous n'aimerez pas la réponse mais vous avez tous déjà cette réponse. Personne ne peut rivaliser avec City dans ce domaine. Vous avez la meilleure équipe du monde et vous mettez le meilleur attaquant du marché (Erling Haaland). Peu importe ce que cela coûte, vous le faites. Que peut faire Liverpool ? Nous ne pouvons pas agir comme eux. Ce n'est pas possible”.
À chaque fois que le sujet revient et peu importe l’équipe mise en cause, deux camps se renvoient la balle sans qu’on ne sache vraiment trancher. Comment juger les parcours européens du PSG, qui n’est éliminé que face à des ultra-riches : Real, Manchester City, Bayern, Manchester United, Barcelone ou Chelsea ? Comment Klopp peut-il se permettre de pointer du doigt les dépenses de son rival quelques mois après que Liverpool eut cassé sa tirelire pour faire venir Darwin Nuñez ? Quels clubs ont vraiment les meilleurs résultats si l’on prend en compte leurs dépenses sur le marché des transferts et leur masse salariale ? Tentons d’y répondre en utilisant des critères objectifs.
Analyse des résultats et des dépenses
Pour rendre l’exercice plus simple et objectif,