Symbole de la prise de pouvoir du néo-capitaine Kylian Mbappé et de la nouvelle génération qui l’accompagne, le premier rassemblement de l’année à Clairefontaine a livré son lot de vérités et d’interrogations. Quelles sont-elles ?
La bande à Didier Deschamps entamait sa campagne qualificative pour l’Euro 2024 en Allemagne face aux deux concurrents les plus coriaces du groupe B (qui comporte Pays-Bas, Irlande, Grèce et Gibraltar). L’impression laissée est bonne et les six points ont été empochés. Après avoir étrillé les Oranje (4-0), quart de finaliste de la dernière Coupe du monde (2-2, 3-4 tab face à l’Argentine) au Stade de France, et poussé l’Irlande à s’incliner (0-1) dans sa capitale pour la première fois depuis 2010 lors d'une qualification à l’Euro, les enseignements sont nombreux. Les physionomies radicalement différentes des deux matches ont notamment permis d’avoir un premier aperçu plus complet.
Face aux Pays-Bas (4-0) : Mobilité et munitions
Qui dit nouvelle génération dit nouveaux onze et nouvelles associations. Pour le premier match sous le capitanat de Kylian Mbappé, Deschamps avait décidé de l’épauler avec Randal Kolo Muani en pointe et Kingsley Coman côté droit dans son 4-3-3. Si le Parisien est le seul à s'être distingué face au but malgré le score fleuve, les deux autres ont particulièrement été remuants et mobiles, notamment l’ancien Nantais. Plus léger et virevoltant qu’Olivier Giroud, RKM semble déjà avoir conquis son nouveau capitaine de par sa disponibilité et sa capacité à répéter les efforts avec et sans ballon : “C'est clair que c’est un attaquant qui offre d’autres perspectives de jeu à notre équipe, il est capable de jouer sur des attaques placées, des attaques rapides... C’est un attaquant qui est complet techniquement, qui apporte beaucoup d’énergie, et qui a un volume de course impressionnant. Pour l’équipe, c’est une nouvelle corde à notre arc.”
À l’origine de ces louanges ? L’implication de Randal sur les trois premiers buts des Bleus… sans jamais être comptée statistiquement. Il ouvre l’espace sur le premier, provoque le coup franc sur le second et s’efface sur le dernier. Un tableau qui montre finalement plutôt bien qui est Randal Kolo Muani. Un attaquant capable de faire beaucoup de bonnes choses ballon au pied mais qui place surtout le respect du jeu au centre de ses priorités… même quand cela implique de ne pas toucher le ballon ou de se démener défensivement. Ainsi, le trio offensif tricolore a fait voler en éclats