Statistique démocratisée depuis plusieurs décennies dans les sports américains, le plus-minus peut-il être une mesure fiable au moment de l'appliquer au ballon rond ?
Il y a quelques mois, nous nous étions penchés sur une statistique bien connue des fans de NBA et d'autres sports américains : le taux d'utilisation. Aujourd'hui, place au +/-. Adaptée au football, l’idée est très simple : quand un joueur est sur le terrain, on additionne les buts que son équipe marque et on soustrait les buts encaissés. En résumé, il s’agit de la différence de buts lorsque le joueur est sur le terrain.
L’espoir avec cette approche est de capter l’effet de qualités normalement inquantifiables via les statistiques. Au basketball, les leaders défensifs ressortent régulièrement grâce à cette donnée, eux qui n'ont pas forcément l'habitude de compiler des statistiques « traditionnelles » par ailleurs. Draymond Green personnifie cela depuis plusieurs saisons maintenant même si, actuellement, Jarred Vanderbilt est probablement le meilleur exemple dans le domaine. Alors, que se passe-t-il si l'on applique cette formule à notre chère Ligue 1 ?
Le résultat est mitigé. D'un côté, on pourrait dire que la méthode fonctionne parfaitement puisque Fransérgio (Bordeaux) est de très loin le pire joueur de Ligue 1 (-2,2 buts par 90 minutes) et Lovro Majer (Rennes) le meilleur (+1,8). Mais en étant un peu plus objectif, il apparaît nettement que la statistique est très influencée par les performances des équipes. En faisant ce simple calcul, les meilleurs joueurs évoluent nécessairement dans les clubs ayant la meilleure différence de buts (PSG et Rennes). Inversement, les plus mauvais sont